Genève accueille du 13 au 17 octobre 2024 la 149ème Assemblée de l’Union interparlementaire (UIP). Hadja Mémounatou Ibrahima participe aux travaux de cette rencontre d’envergure. Devant cette assemblée en terre helvète, la présidente du parlement de la CEDEAO s’est prêtée à l’exercice de l’allocution.
La première responsable de l’institution parlementaire de la communauté ouest-africaine a, d’entrée, souligné l’importance du choix du thème qui est « Exploiter la science, la technologie et l’innovation (STI) pour un avenir plus pacifique et durable ». Lequel, à l’en croire revêt une importance primordiale pour la région de l’Afrique de l’Ouest.
A cette tribune, la Togolaise a relevé les défis sécuritaire, politique et socioéconomique de l’Afrique de l’ouest et a reconnu le fait qu’aucune évolution n’est possible sans les avancées technologiques.
« Nous devons tous convenir que la science, la technologie et l’innovation sont au cœur des mutations profondes que connait le monde aujourd’hui. Plus encore les avancées technologiques remarquables et imaginables, comme l’émergence de l’intelligence artificielle, ouvrent sans aucun doute, de nouvelles perspectives pour faire face aux défis complexes et interdépendants auxquels l’humanité est confrontées », a-t-elle indiqué.
Elle n’occulte pas les avantages de la science et de la technologie, notamment les défis environnementaux, la facilitation de l’accès à l’éducation et à la formation, l’accès à la santé publique grâce à des diagnostics plus rapide, des traitements plus efficaces.
Toutefois Hadja Mémounatou dans son adresse explique que la science et la technologie doivent profiter à l’humanité sans altérer son intégrité.
« Aujourd’hui, les multiples conflits armées, le terrorisme et le grand banditisme, accompagnés d’une polarisation croissante, augmentent les risques d’une déflagration et d’une guerre totale, dans ce contexte, le développement et l’exploitation des technologies par divers acteurs engendrent de nouvelles menaces tout en exacerbant les risques déjà présents. », explique-t-elle.
Elle a appelé à une meilleure orientation des progrès technologiques et à une amplification de la coopération parlementaire et considéré le cadre offert par la 149ème Assemblée de l’Union interparlementaire comme une opportunité de collaboration et un moment de réflexion sur les défis.
Avant de chuter, madame le président du parlement de la CEDEAO a appelé les parlements nationaux, régionaux ou internationaux à établir une veille stratégique de l’évolution scientifique et technologique grâce à l’organisation régulière des réunions d’information parlementaire avec la communauté scientifique pour trouver un équilibre entre la capacité des nouvelles technologies à améliorer la qualité de vie et les dangers liés à leur utilisation malveillante.
M F