Les rideaux sont tombés ce samedi 29 Octobre 2022 sur le 3eme forum de la CEDEAO sur l’éducation à la culture de la Paix à travers le dialogue intra et inter-religieux.
Durant trois jours , la rencontre a fédéré dans un seul et même temple, réunissant, des leaders religieux de diverses croyances, religions et cultures dont le représentant de cheikh Serigne Babacar Sy Mansour Khalife général des Tidianes du Sénagal, Mgr Edward Tamba Charles, archevêque de Freetown de la Siera Leone, Nana Kobina Nketsia V, chef suprême de la région traditionnelle d’Essikado, Ghana et des dirigeants politiques et institutionnels sans oublier le ministre d’État, Payadowa Boukpessi du Togo. Elle a été co-organisée avec la Commission de la CEDEAO au Togo, et placée sous le thème « Communautés, extrémismes violent et cohésion sociale en Afrique de l’Ouest ».
Les participants se sont séparés en invitant « l’ensemble de la communauté internationale de soutenir les efforts de Lomé dans la prévention, la résolution des conflits et la promotion de la paix sur le continent et en Afrique de l’Ouest.
« Lomé, Capitale de la Paix, de la Médiation, du Dialogue et de la Tolérance », ainsi en ont décidé les participants dans une déclaration, baptisée « Déclaration de Lomé ».
Au nombre des mécanismes internationaux rappelés par la déclaration de Lomé, figurent les textes fondamentaux, protocoles et décisions de l’Union africaine sur la promotion de la paix à l’échelle continentale et le Traité révisé de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest signé le 24 juillet 1993 à Cotonou.
Précisément, au niveau de l’UA, I ‘Acte constitutif adopté le 9 juillet 2000 à Lomé, le Protocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité adopté le 9 juillet 2002 à Durban, l’Agenda 2063 adopté en 2015 et la Décision sur Ia feuille de route principale des mesures pratiques pour faire taire les armes en Afrique ont été mis en exergue. Le Protocole relatif au mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité de décembre 1999, a été touché du doigt au niveau de la CEDEAO.
Clôturant les travaux, le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’extérieur, Prof. Robert Dussey a déclaré : « Si nos cœurs ne sont pas en paix, si nos esprits ne sont pas en paix et si nos langues ne proclament pas le message de la paix, nous sommes disqualifiés pour parler de la paix dans nos communautés religieuses, dans nos quartiers, dans notre région et dans notre sous-région ». Il a mis un accent particulier sur la nécessité de cultiver la compréhension mutuelle, l’esprit de tolérance et la coexistence pacifique entre les religions, à travers l’éducation à la culture de paix.