Le procureur de la République est monté au créneau pour donner des précisions en lien avec la condamnation et le refoulement de Thomas Dietrich, ce journaliste et écrivain français qui a fait parler de lui dans l’actualité la semaine dernière.
En effet, c’est le 16 Avril dernier que le Tribunal correctionnel a jugé en audience publique le journaliste et écrivain français DIETRICH Thomas.
Ce journaliste a été déclaré coupable du délit d’entrée illégale sur le territoire par ledit tribunal qui a prononcé à son encontre la peine de 06 mois d’emprisonnement avec sursis, une peine complémentaire d’interdiction de l’ensemble du territoire de la République pour une durée de cinq (05) ans, puis a ordonné sa reconduite immédiate à la frontière Est (Bénin) du territoire national, l’endroit par lequel il est entré dans notre pays.
A en croire le communiqué rendu publique par le Procureur, Thomas DIETRICH avait introduit le 03 avril 2024 une demande de visa professionnel à la Direction Générale de la Documentation National (DGDN) en y joignant une demande d’accréditation adressée à la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication du Togo (HAAC).
Suite à cette demande, il a obtenu une promesse de visa, sous réserve de terminer les formalités de la HAAC. Le 08 avril 2024, un courriel lui a été adressé pour lui rappeler la nécessité de compléter sa démarche, faute de quoi il ne pourra obtenir le visa définitif à son arrivée au Togo.
Le mercredi 10 avril 2024, autour de 23 heures, il s’est présenté au poste frontalier de Sanvee-Condji, venant de Cotonou afin d’entrer en territoire togolais. Ayant retrouvé son dossier d’où il apparaît qu’il n’avait pas obtenu l’accréditation de la HAAC, les agents de l’immigration lui ont refusé l’entrée au Togo.
Profitant de la porosité des frontières en Afrique, il réussit quand-même à fouler le sol togolais et à diffuser depuis Lomé des vidéos sur les médias sociaux alors qu’il n’a pas obtenu de visa d’entrée sur le territoire togolais.
Interpellé dans la journée du lundi 15 avril 2024 par la police nationale puis confié à la Brigade de Recherches et d’Investigations, une enquête judiciaire fut ouverte à son encontre pour faits d’entrée illégale sur le territoire, au sens de l’article 554 du nouveau code pénal.
Assisté d’un avocat du Barreau du Togo, Thomas DIETRICH fit l’objet d’une mesure de garde à vue de 24 heures à l’issue de laquelle il fut présenté au parquet de grande instance de Lomé le mardi 16 avril 2024.
A l’issue de sa comparution par devant monsieur le procureur, le tribunal correctionnel a été saisi suivant procès-verbal en cas de flagrant délit, conformément aux dispositions des articles 272 et 274 du code de procédure pénale. Il fut alors jugé le même jour et connu le sort qui lui est réservé.