La Principauté des Baobabs, Juna Togo et l’association catholique le Cierge se mobilisent contre le glaucome. A l’occasion de la prise de la pierre sacrée à Aného, sud-est du Togo, ces organisations lancent la première phase d’un long combat contre ce mal des yeux. Ceci grâce à la sensibilité et la générosité de Sandra A. Johnson. La ministre secrétaire générale de la présidence togolaise a été spontanée pour accompagner l’initiative.
Si le glaucome, une pathologie qui attaque les yeux au point de vous rendre aveugle sévit beaucoup plus en Afrique noire, le Togo en bat tous les records. 12% de taux de prévalence selon des chiffres officiels alors que très peu d’organisations sensibilisent sur la maladie. Désormais, La Principauté des Baobabs entend s’engager contre ce pernicieux mal et peut compter sur la secrétaire générale de la présidence togolaise. Sandra Johnson a fait preuve de générosité pour accompagner le projet. « Notre projet se décline en deux grandes phases » précise David Cudjoe Amekudzi, chef du Conseil de La Principauté des Baobabs. Selon lui, « il y aura une phase de dépistage plus tard » ajoute-t-il, remerciant la ministre Johnson de sa spontanéité. Pour l’occasion, deux autres associations, en l’occurrence Juna Togo et le Cierge se sont associées à l’initiative. Ce 29 août donc, c’est à l’occasion de la phase de sensibilisation en attendant celle du dépistage.
Le glaucome, un mal silencieux
Cette maladie ne fait pas de bruit, elle s’attaque directement aux nerfs optiques, en augmentant de façon excessive la tension oculaire. Conséquence, le malade peut perdre en quelques jours la vue. C’est d’ailleurs, selon l’Organisation mondiale de la santé, Oms, la deuxième cause de cécité dans le monde après la cataracte. Mais le plus alarmant, c’est que les symptômes de la maladie arrivent trop tardivement. Alors, pour alerter en amont les potentiels malades, ce projet veut d’abord sensibiliser puis ensuite, dépister. Il dispose d’ailleurs de la mise en place d’un fonds de soutien pour accompagner les malades. « Car le traitement coûte trop cher » rappelle Frédéric Tsatsu, président de Juna Togo, organisation partenaire de La Principauté des Baobabs dans ce projet. Alors, pendant toute la journée du jeudi, une vingtaine de volontaires et membres des organisations impliquées ont distribués des flyers et fait de la sensibilisation auprès des participants à la fête traditionnelle Ekpe Ekpe qui regroupe les guins, une ethnie du sud du Bénin, du Togo et du Ghana, du monde entier à Aného.
Politique de santé très sociale du gouvernement
Si ce projet a bénéficié de l’attention des autorités togolaises, c’est aussi et surtout parce que Faure Gnassingbé a fait de la question sociale une priorité. Le président togolais a instauré, contrairement à beaucoup de pays africains, une assurance santé universelle pour faciliter l’accès aux soins de sa population. C’est d’ailleurs dans le même ordre d’idée que La Principauté des Baobabs a initié le projet. « Nous voulons contribuer à cette politique du gouvernement togolais » a ajouté Eli Goka. Le journaliste est aussi membre du Conseil de La Principauté. Pour lui, « chaque togolais doit accompagner l’action gouvernementale en terme de santé » et c’est pourquoi, son organisation apporte sa pierre à l’édifice. D’ailleurs, La Principauté des Baobabs qui est plutôt un géant projet agricole et solidaire n’entend pas s’arrêter seulement à santé, « nous voulons aussi soutenir la politique agricole de l’état togolais » a précisé Eli Goka.
La Principauté des Baobabs en question
Il s’agit d’un géant projet agro-touristique, basé à Bolou, près de Tsévié, à 40 Km de Lomé. Le principal objectif de cette structure est de développer au Togo une agriculture bio tout en promouvant le tourisme durable, la solidarité et le vire ensemble. LA Principauté des Baobabs fonctionne d’ailleurs comme une principauté, un village autonome, avec à sa tête, un prince symbolique. Elle multiplie des initiatives pour développer l’agriculture bio au Togo. « Le président Faure Gnassingbé a montré la voie par les agropoles, le projet MIFA et bien d’autres » précisent ses dirigeants, qui entendent « apporter la touche bio« .
Après la phase sensibilisation du glaucome à Aného ce jeudi, la phase de dépistage suivra puis à la suite d’Aného, d’autres villes du pays seront visés par le même projet.
L’Eveil de la Nation