Alors que la porte d’une éventuelle négociation avait été déjà fermée le 3 Aout dernier à la délégation de la CEDEAO par la junte militaire au pouvoir, une implication personnelle et une diplomatie discrète du Président Togolais Faure Essozimna Gnassingbé a parmi d’ouvrir grandement les portes du palais Présidentielle du Niger ce samedi 19 Août à une mission diplomatique de la CEDEAO en vue de tenter de trouver une solution pacifique à la crise née du renversement du Président Mohamed Bazoum.
Conduite par l’ancien président nigérian Abdulsalami Abubakar, la délégation de la Cedeao est arrivée à la mi-journée de ce samedi. Elle transmettra « un message de fermeté » aux militaires au pouvoir et rencontrera le président Bazoum, toujours retenu prisonnier.
A travers cette mission, il est clair que la CEDEAO veut privilégier le règlement de cette crise par la voie diplomatiquemais toutefois n’écarte pas le recours à la force pour rétablir l’ordre constitutionnel si le dialogue venait à échouer.
Faure Gnassingbé, l’efficacité dans la discrétion
La discrétion a toujours été son cheval de bataille. Il aime agir dans l’ombre et laisser les résultats parler pour lui. C’est en tout cas ce que l’on peut dire dans le contexte actuel de la crise nigérienne à propos du Président Togolais Faure Essozimna Gnassingbé.
Aux premières heures de l’adoption par la CEDEAO de sanctions économiques et des menaces d’intervention militaire contre la junte au pouvoir au Niger, il est presque le tout premier à penser, à raison que la force ne résoudrait pas le problème. C’est alors qu’il a pris son bâton de pèlerin pour dérouler sa diplomatie active et agissante. Il aurait même été incompris voire critiqué par des va-t’en guerre tel que le Président Sénégalais Macky Sall.
Sur le terrain de recherche des voies et moyens pour une intervention militaire, la CEDEAO a toujours buté sur le refus de plusieurs pays et institutions internationales, s’alignant ainsi sur le point de vue de Faure Gnassingbé qui avait vu juste lorsqu’il prônait le dialogue.
Aujourd’hui, la modération avec laquelle le Président Togolais a appréhendé la situation au Niger lui vaut d’être écouté par tous les acteurs au point de pouvoir faciliter que la délégation soit reçue à Niamey ce Samedi.
À travers cet important rôle joué, c’est la diplomatie du dirigeant togolais qui monte en grade et plusieurs observateurs n’hésitent pas à prédire que la résolution de la crise nigérienne passera forcément par Lomé.
