Le groupe Ebomaf, l’une des principales entreprises de construction en Afrique de l’Ouest a engagé ce 26 juin 2024 des poursuites judiciaires pour diffamation après la diffusion de propos accusatoires sur Facebook. Le message incriminé, publié par le cyber-activiste Egountchi Behanzin, a provoqué une réaction ferme de l’entreprise qui a décidé de porter plainte.
Le 25 juin 2024, à 05:52, un message a été publié sur Facebook par Egountchi Behanzin. Ce message accuse Ebomaf d’être impliqué dans le transport de matériel militaire depuis Lomé en direction du nord Togo et du Burkina Faso, insinuant que ces actions font partie d’un plan de déstabilisation orchestré par le gouvernement togolais.
« APPEL À TÉMOIGNAGE. Des sources nous informent d’un départ de convoi militaire en partance tôt ce matin vers 8h depuis Lomé. Du matériel militaire, des blindés portés par des camions Ebomaf, en direction du nord Togo-Burkina Faso. Puisque nous surveillons les activités de mercenariat du gouvernement togolais contre ses voisins, notamment un plan de déstabilisation contre le Burkina Faso avec la présence de mercenaires et soldats étrangers au Togo, nous invitons les populations à nous informer si possible, et à nous transmettre des photos ou vidéos via WhatsApp au +33 7 53 72 18 31 ou par mail à [email protected]. Selon les dernières informations, le convoi se dirigerait vers la ville d’Atakpamé et ferait une pause à Kara avant de reprendre demain probablement la route vers le nord. Les populations de Kara, et surtout de Sokodé, nous avons besoin de vous pour obtenir des images. Merci, la lutte continue », a-t-il écrit.
Ebomaf, considérant ces accusations comme gravement diffamatoires, a immédiatement réagi. Le groupe a saisi la justice française avec constitution de partie civile contre X pour diffamation publique envers un particulier, se référant aux articles 29 alinéa 1er, 32 alinéa 1er et 42 de la loi du 29 juillet 1881 relative à la liberté de la presse. La direction de l’entreprise affirme que les allégations sont infondées et visent uniquement à nuire à sa réputation.
Dans sa déclaration, le Président Directeur Général d’Ebomaf, Mahamadou Bonkoungou a souligné la gravité des accusations : « Ce post n’a pour seul objectif que de salir la plaignante », a-t-il déclaré. Il a réitéré l’engagement de l’entreprise à défendre son honneur et à poursuivre en justice toute tentative de diffamation.
La plainte a été officiellement déposée, et l’affaire est maintenant entre les mains de la justice française. Le tribunal devra examiner les preuves et déterminer la véracité des allégations faites par Egountchi Behanzin. En attendant, Ebomaf continue de clamer son innocence et son engagement envers des pratiques commerciales transparentes et éthiques.