Les très attendues 93es assises du Conseil stratégique et technologiques de l’Association Africaine de l’eau et de l’assainissement (l’Aaea) ont débuté ce 29 juillet 2024 à Lomé, au Togo, avec la bénédiction du ministre de l’environnement et de la ressource forestière, Katari Folly-Bazi. Pendant quatre jours, les débats porteront sur le thème de la « Résilience des sociétés d’eau et d’assainissement en Afrique face aux changements climatiques ».
Partout dans le monde, les conséquences des aléas climatiques se font sentir, et l’Afrique subsaharienne n’est pas épargnée. Actuellement, 40% des habitants de cette région n’ont pas accès à l’eau potable et 70% manquent d’un assainissement de base adéquat. D’ici 2023, 75 à 250 millions de personnes en Afrique vivront dans des zones à fort stress hydrique, ce qui entraînera probablement le déplacement de plusieurs millions de personnes.
Ces assises réunissent des acteurs clé dont la mission quotidienne est de fournir de l’eau potable et des services d’assainissement. L’accent sera mis sur l’impact des changements climatiques, qui compromettent la performance des infrastructures et la qualité des services d’eau et d’assainissement.
L’Aaea prône une approche résiliente nécessitant des investissements dans les technologies robustes et adaptatives, telles que les systèmes de gestion intégrée des ressources en eau. « Nous devons donc faire preuve de perspicacité par le biais de propositions concrètes à l’endroit des partenaires financiers », a souligné le Président du Conseil stratégique et technologique (Cst) de l’Aaea, Dr Papa Samba Diop.
S’adressant aux 171 participants, il a ajouté : « Je fais confiance à vos capacités de production et votre expertise pour arriver à convaincre le monde sur cette approche qui permettra à nos sociétés de capter facilement les fonds nécessaires pour corriger les impacts négatifs existants, mais surtout pour pouvoir anticiper sur leur émergence.»
Après la journée d’ouverture, les trois prochains jours seront dédiés à des ateliers et à des travaux en groupe de spécialistes. Ces sessions aborderont des sujets variés, notamment le développement des compétences et la gestion dans les services publics de l’eau, la qualité de l’eau, ainsi que les impacts du changement climatique.
« Je souhaite vivement que nos discussions soient empreintes de pragmatisme et de créativité et qu’elles aboutissent à des actions concrètes et à des collaborations fructueuses pour le bien-être de nos communautés et de notre continent tout entier », a déclaré à son tour dans son discours d’ouverture le ministre de l’environnement et de la ressource forestière, Katari Folly-Bazi.
De son côté, le directeur général de la Togolaise des eaux (Tde), Yawanke Wake Gbati a félicité l’organisation de ces assisses et a indiqué que « la lutte contre le terrorisme et les efforts que déploie les autorités togolaises pour régler le problème de l’eau et de l’assainissement dans la région des savanes sont les atouts qui ont milité en faveur du choix du Togo pour abriter cet évènement d’envergure de l’Aaea.»
