Un mois après avoir sollicité la médiation du Togo dans son dialogue avec la communauté internationale, le Niger veut accélérer le processus. Son président a effectué le vendredi 08 décembre une visite de travail à Lomé.

Après un premier tête-à-tête entre les deux dirigeants, les échanges ont été élargis aux deux délégations officielles sur des questions d’intérêt commun, sur plusieurs points. L’occasion pour le Président du Conseil nigérien pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le Général Abdourahamane Tiani de renouveler la sollicitation au président pour plaider en faveur du Niger en vue de la levée des sanctions.

En effet, depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023 qui a renversé le pouvoir de Mohamed Bazoum, le Niger avait été sanctionné par la CEDEAO. L’organisation sous régionale avait décidé de suspendre les transactions commerciales et financières entre les États membres et le Niger. 

Également, les avoirs de la République du Niger ont été gelés dans les banques centrales de la CEDEAO. Plus loin, la CEDEAO envisageait une intervention militaire dans le pays pour libérer Mohamed Bazoum et rétablir l’ordre constitutionnel.

Une option sur laquelle le président togolais avait affiché son opposition. En lieu et place des sanctions et une possible intervention militaire au Niger, Faure Gnassingbé privilégie la voie diplomatique. Une position du numéro 1 togolais qui a été partagée par l’Union africaine.

Conscient qu’un pays instable dans la région est un danger pour tous les autres, le leader togolais a toujours pris la mesure de la situation. Pour apporter sa contribution à la résolution des crises, il utilise des méthodes qui lui sont propres, le dialogue et la concertation au service de la paix. 

Après les échanges qu’il a eus avec le Général Tiani, Faure Gnassingbé s’est envolé le lendemain sur Abuja ou il participera au 64ème sommet de la CEDEAO, histoire de faire le point de ses discussions avec ses paires et se positionner en interlocuteur crédible avec la junte au pouvoir à Niamey pour les amener à libérer au plus vite le Président déchu et à bénéficier en retour de la levée des sanctions de la CEDEAO. 

Ainsi, après le Mali, la Côte d’Ivoire, le Burkina, la Guinée, le Tchad et le Soudan, Faure Gnassingbé mettra une fois encore sa diplomatie discrète au service du peuple frère du Niger.

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