Le processus de décentralisation enclenché dans notre pays sur les papiers il y a quelques années s’est concrétisé en 2019 avec la première étape qui consistait à élire les conseillers municipaux.
A l’époque, l’opposition qui avait eu le toupet de boycotter les législatives de 2018 devrait reprendre ses sens pour finalement être présente lors des élections locales qui se sont soldées par l’érection de 117 communes sur l’ensemble du territoire.
Dans la composition des bureaux des communes les tractations, les concertations et les conciliabules ont permis de mettre à la tête de chaque commune des Maires d’obédience politiques différentes. Ainsi, bien qu’étant majoritaire en termes de nombre de conseillers municipaux et donc à même de rafler la mise, le parti UNIR avait en son temps fait parler son cœur et laisser jouer le jeu des négociations de couloir pour ne pas apparaitre comme cette force politique qui écrase toutes les autres, compte tenue de sa popularité et de sa majorité.
De ces différentes compositions on aura à la tête des communes des maires d’UNIR parfois secondés par des maires de l’opposition et vice versa. Dans ce processus, ce qui reste pathétique, à la limite surprenant aux yeux des togolais, c’est les négociations de couloirs qui ont abouti à la désignation de Jean pierre Fabre à la tête de la commune Golfe 4.
UNIR le parti majoritaire a dû faire la plus grande concession de son existence, suite aux sollicitations de l’ANC pour instruire ses conseillers municipaux afin de porter leur vote sur le Président de l’ANC et donc lui ouvrir grandement les portes pour accéder à la tête de la mairie de cette commune.
Dans la mémoire collective dans notre pays, la commune Golfe 4 est l’une des communes les plus nanties du pays aux regards des infrastructures et des atouts naturels qui s’y dressent et qui permettent à la municipalité de lever d’énormes taxes pour le bien de la commune.
Le Chef de l’État Faure Gnassingbé a toujours fait de la gouvernance concertée, l’ouverture et la concertation ses différentes méthodes de gestion de pouvoir. Alors si les acteurs, exceptée une poignée lui reconnaissent cette qualité, nous pensons que l’opposition devrait saisir l’opportunité de cette nouvelle constitution qui est en gestation pour maintenir allumée la flamme des négociations pour espérer occuper le poste de Président de la République avec l’accord de toutes les formations dont UNIR, reconnue de par son implantation comme le plus grand parti du Togo.