Le Centre d’information des Nations Unies (CINU) et l’Observatoire togolais des médias (OTM) ont réuni, le jeudi dernier, une cinquantaine de journalistes togolais pour un atelier d’information et d’échanges sur le Pacte de l’avenir des Nations Unies.
Ce pacte, adopté lors de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies le 22 septembre 2024, est un engagement mondial pour un avenir meilleur et plus durable. À travers cet atelier, les médias togolais sont appelés à jouer un rôle central dans la sensibilisation des populations à l’importance de cet accord.
Le Pacte de l’avenir, signé par les dirigeants du monde entier, dont ceux du Togo, est le résultat d’un processus de consultations qui a duré quatre ans. Ce processus a mobilisé 1,5 million de personnes, y compris des représentants des États membres, des groupes de la société civile et des experts. Il en est ressorti un document stratégique visant à transformer les politiques mondiales autour de trois axes : le Pacte de l’avenir, le Pacte numérique mondial et la Déclaration sur les générations futures.
Ce pacte ambitionne de répondre aux enjeux urgents liés au développement durable, à la paix internationale, à la transformation numérique et à la jeunesse. Comme l’a expliqué Nadiétou Zibilila, directrice du CINU au Togo, « ce pacte engage les États à prendre des mesures décisives pour assurer le bien-être des générations actuelles et futures. » Elle a ajouté que « la durabilité de notre planète dépend de notre capacité à agir maintenant. »
L’atelier a souligné l’importance des médias dans la vulgarisation du Pacte de l’avenir auprès des populations togolaises. En tant que principaux relais de l’information, les journalistes ont un rôle déterminant à jouer dans l’accompagnement des réformes et la sensibilisation du public sur les objectifs et les actions engagées par le gouvernement togolais dans ce cadre.
Nadiétou Zibilila a insisté sur cette responsabilité des journalistes en déclarant : « Ce pacte n’est pas seulement un engagement des États, mais il doit être porté par les populations. C’est pourquoi nous comptons sur les médias pour sensibiliser, informer et suivre de près l’état de la mise en œuvre. » Elle a également invité les journalistes à suivre et rapporter l’avancée des engagements pris par le Togo à travers des analyses régulières et des reportages sur le terrain.
Bien que le Pacte de l’avenir soit perçu comme une avancée, plusieurs journalistes ont exprimé leurs inquiétudes, notamment sur les difficultés des États à atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD) d’ici 2030. Les échanges ont ainsi mis en lumière la nécessité d’un suivi rigoureux des actions entreprises, mais aussi la pertinence des critiques émises. « Sans critiques, nous n’avancerions pas », a reconnu Nadiétou Zibilila avant de préciser que ces remarques sont précieuses pour améliorer les initiatives actuelles.