Au Togo, dans le cadre du programme de réparation préconisé par la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR), la réalisation des réparations mémorielles est régie par des textes législatifs et règlementaires. Dans cette optique, le haut-commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’Unité nationale (HCRRUN) organise un atelier d’échanges et de renforcement des capacités sur les réparations mémorielles. Ouverts ce mardi 10 décembre à Lomé, les travaux de l’atelier prennent fin jeudi 12 décembre.
Ce cadre d’échanges regroupe les représentants des forces de l’ordre et de sécurité, les élus locaux, la société civile, les syndicats. L’objectif est de favoriser, au plan national, une compréhension partagée des réparations mémorielles préconisées par la CVJR. En outre, cet atelier a pour but d’amener la communauté nationale à avoir une lecture commune des réparations mémorielles et de susciter l’adhésion des populations et des décideurs à leur mise en œuvre.
Plusieurs panels y sont programmés et relatifs à la place de la mémoire dans les sociétés sortant de crises, les lois et réparations mémorielles dans les processus de justice transitionnelle, les réparations mémorielles au Togo : enjeux et défis.
Dans son discours de circonstance, Awa Nana-Daboya, présidente du HCRRUN n’a pas manqué de relever les tenants et les aboutissants de cette rencontre d’envergure.
« Nous tenterons au cours de nos travaux, de mieux saisir les débats prégnants sur les frontières poreuses entre Histoire en tant que science et Mémoire comme expression sociale du passé qui investit de façon irrésistible le langage et le champ politiques. Il s’agira également au cours de nos échanges, d’appréhender avec plus de finesse la place de la mémoire, ainsi que les difficultés liées à l’élaboration et l’exécution des lois et des réparations mémorielles dans la reconstruction des sociétés déchirées par les violences et les violations des droits humains. », a-t-elle indiqué dans son mot de circonstance.
Mipamb Nahm-Tchougli, garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation dans son discours d’ouverture, est revenu sur le processus de réconciliation dans le contexte togolais et a souligné la volonté des plus hautes autorités du pays dans la culture de la paix et de la stabilité politique.
Notons qu’un rapport sera pondu et adopté à la fin des travaux de l’atelier.