Un membre influent du Comité d’Action pour le Renouveau a reconnu Lundi 15 Août 2022 dans une émission radio, que le parti de feu Me Agboyibo n’est pas au Top de sa forme. Deux ans après la disparition de son géniteur le parti est dans la tourmente et peine à sortir la tête de l’eau.
Reçu chez nos confrères de Victoire Fm, Togbui Dagban, connu pour son franc parler a fait des révélations glaçantes qui surement, ne plairont pas à ses compagnons de lutte.
« Le CAR est malade. Si ce n’était pas le cas, vous nous auriez vu actif sur la scène politique », a- t- il déclaré.
Togbui Dagban Ayivon déplore que « depuis la mort de Me Agboyibo, le parti ne dispose d’aucune ligne de conduite »,
« Nous avons inhumé notre président, mais nous peinons à prendre un nouvel envol. Sans lui, nous avons du plomb dans l’aile », reconnait-il.
Il faut noter qu’avant la mort de Me Agboyibo, plusieurs disciples du grand maitre dont Jean Kissi se montraient habiletés à conduire le navire CAR à bonne destination. Mais depuis la disparition de celui qui a passé sa vie à défendre les déshérités et les couches défavorisées, le parti est englué dans une sorte de léthargie.
Les raisons de ce recul au sein du CAR sont à rechercher dans les guerres de positionnement et de leadership opposant les membres. Cette situation les a toujours éloignés du rêve que caressait Me Agboyibo qui, celui d’œuvrer pour la préservation de la cohésion et la concorde au sein du parti.
Un des tous premiers partis politique au Togo lors de l’avènement du multipartisme, le CAR avait pour vocation de fédérer les énergies issues de l’opposition afin de provoquer l’alternance dans notre pays. Malgré les multiples échecs qu’il a essuyé dans cette noble mission, Me Agboyibo n’a jamais baissé les bras. Il croyait dur comme fer qu’il pourrait jouir des fruits de l’alternance avant de rejoindre son créateur mais le sort en avait décidé autrement.
Aujourd’hui, c’est un CAR totalement délabré qui peine à se frayer une place au sein de la classe politique. A cette allure c’est la disparition de ce grand parti qui s’annonce. Après donc une mort réelle de son géniteur, une éventuelle disparition de cette formation politique sera une deuxième mort du bélier noir de Kouvé.