Le ministre délégué auprès du Président de la République chargé de l’Energie et des Mines, Mila Mawougno Aziablé a exposé ce 25 mai 2024, avec franchise lors d’une rencontre avec les acteurs en présence des hommes de médias, la situation énergétique actuelle du pays. Face à une crise sans précédent, le gouvernement togolais fait front, conscient des défis qui s’imposent et des solutions à déployer pour assurer un avenir énergétique plus stable.
Au cours des derniers mois, le Togo a été confronté à une rare pénurie d’électricité. L’approvisionnement des ménages et des industries en énergie électrique est rationné. Les délestages se prolongent et pèsent de plus en plus sur la vie des populations et des activités industrielles.
Le Ministre a mis en lumière les différentes causes ayant conduit à cette crise énergétique. Et comme expliqué, la crise trouve ses racines dans une série de facteurs. Tout d’abord, les maintenances effectuées sur les centrales électriques au Ghana qui ont réduit les importations d’électricité vers le Togo. Ensuite, des travaux de maintenance sur les installations de production de gaz naturel au Nigeria ont entraîné une diminution des volumes de gaz destinés à alimenter les centrales de production d’électricité.
Malgré les mesures prises pour un retour à la normale entre le mois de mars et le mois d’avril, des travaux sur les infrastructures de transport de gaz au Nigeria ont accentué le déficit de production d’électricité. Enfin, la décision du Nigeria de prioriser ses besoins nationaux en gaz et en électricité a exacerbé la situation. «Cette politique de préférence nationale a drastiquement réduit les exportations de gaz et d’électricité qui se faisaient déjà rares depuis quelques mois vers notre pays. Ces facteurs combinés ont intensifié les difficultés du secteur et à nouveau perturbé l’équilibre que nous avions réussi à rétablir au mois d’Avril dans la fourniture d’électricité », a expliqué le ministre délégué auprès du Président de la République chargé de l’Energie et des Mines, Mila Mawougno Aziablé.
Celle-ci a souligné l’engagement du gouvernement à garantir l’accès universel à une électricité fiable et de qualité d’ici 2030, en dépit des défis actuels. Cette détermination inébranlable a été mise en lumière à travers les progrès réalisés ces dernières années, notamment l’augmentation significative de la capacité de production nationale d’électricité, passant de 10% à 60% des besoins totaux depuis 2006.
Toutefois, la crise actuelle met en évidence la nécessité d’accélérer la mise en œuvre du plan de renforcement de la souveraineté énergétique du pays. Le ministre a donc annoncé plusieurs mesures immédiates pour soulager les populations : « Ils consistent à diversifier les sources de combustibles de nos centrales, accroître notre production d’électricité nationale et optimiser notre consommation d’électricité », a-t-elle déclaré.
In fine, l’engagement du gouvernement à maintenir un dialogue ouvert et transparent avec les citoyens a été réaffirmé avec un retour à la normale dans de brefs délais.
