La relance de la filière cotonnière après la baisse de la productivité requiert désormais une panoplie de stratégies d’actions. À cet égard, un événement majeur s’est déroulé le mercredi 13 septembre 2023, marquant un tournant dans cette quête de revitalisation.
La Fédération nationale des groupements de producteurs de coton (FNGPC COOP-CA) en étroite collaboration avec l’agence Agri Media a organisé au profit des journalistes venues des quatre coins du Togo, une sortie de terrain dénommée » la presse au contact du coton « .
Le réseau des producteurs du coton et les contoncultuers du pays jouent un rôle clé pour que l’or blanc retrouve ses lettres de noblesse. L’idée à travers cette activité est de mettre en lumière les efforts qu’ils fournissent.
Car, selon les organisateurs, nombre de producteurs résidants dans les milieux reculés du pays ne connaissent pas ces efforts que fournit la FNGPC ou l’Etat togolais ou encore la Nouvelle société cotonnière (NSCT) pour accompagner la relance.
Ce 13 septembre, les journalistes de la presse publique et privée ont d’abord mis le cap sur Notsè, une ville située à environ 100 km de Lomé. Là, ils ont eu droit à une visite guidée dans les parcelles de champs de coton. Le président du Conseil d’administration du FNGPC, Koussouwè Kouroufei y a assuré que la nouvelle campagne s’annonce bien, à voir l’allure du coton.
» Nous avons une bonne pluviométrie et il y a de l’humidité. En plus de ça, nous avons les produits pour les insectes qui nous dérangent ».
En effet, l’invasion des nouveaux ravageurs a été l’une des principales causes qui ont engendré la chute de la productivité du coton, mis à part la démobilisation des producteurs et l’impact des aléas climatiques.
» L’année passée une nouvelle espèce de ravageur appelée « jassides » nous a créé beaucoup de problème. On n’avait pas les produits nécessaires pour les éliminer « , se rappelle Ayeva Bassarou, directeur du Centre agronomique de la Savane humide (CRASH) de l’ITRA.

» Mais maintenant, sur instructions des hautes autorités du pays, on a rapidement fait des recherches et identifier de nouvelles molécules que la société cotonnière a mis à la disposition des producteurs. Et sur le terrain on a vu que les choses vont beaucoup mieux », a-t-il souligné.
Après avoir exploré ces quelques parcelles de champs de coton à Kpegbadjè, localité située dans la préfecture de Haho, les journalistes ont fait un tour à Atakpamé dans la préfecture de l’Ogou où les cadres de la FNGPC, de la NSCT et de l’ITRA les ont entretenus respectivement sur les thématiques suivantes : « la FNGPC COOP-CA, une plateforme des producteurs de coton, engagée pour l’émergence de la filière cotonnière au Togo » ; « la place du coton dans l’économie nationale » ; « les efforts des services de la recherche dans la lutte contre les insectes ravageurs, « jassides » ».
Une dernière parenthèse
Les intervenants ont souligné les efforts consentis pour redonner un nouveau souffle à la filière coton. Ils ont évoqué l’importance de ces thématiques pour les producteurs qui font face à des difficultés persistantes. Le PCA de la FNGPC a affirmé qu’un appui de » 6 milliards a été accordé aux producteurs de coton dans le cadre de cette campagne pour qu’ils puissent faire face aux différents problèmes que connaît la filière ».
Il y a aussi la subvention des intrants par le gouvernement ou encore le l’augmentation du prix d’achat du coton. Grâce à ces efforts, » nous pouvons affirmer ici en toute fierté que dans la perspective des 93 500 tonnes, les producteurs de coton ont déjà emblavé plus de 105 000 hectares, soit une réalisation de 95,45%. L’horizon s’annonce donc prometteur », a conclu le sourire aux lèvres, Koussouwè Kouroufei.