La résolution de la brouille entre Bamako et Abidjan, née de l’arrestation de 49 Soldats ivoiriens en terre malienne passera-t-elle par Lomé ?
C’est en tout cas la principale interrogation qui se dégage après la sollicitation des autorités de la transition malienne à l’endroit du Président togolais Faure Gnassingbé, afin que celui-ci pèse de son poids et de sa sagesse pour une issue heureuse de cette crise.
La demande a été formulée officiellement par le Président de la transition du Mali Assimi Goita lors d’une audience qu’il a accordée au Ministre des Affaires Étrangères togolais Robert Dussey.
Cette demande a été entérinée par le Chef de la Diplomatie malienne, Aboudoulaye Diop au cours d’une conférence de presse conjointe à l’issue de la visite du Professeur Dussey au Mali.
En sollicitant la médiation du Président Togolais, les autorités maliennes ne se sont pas trompées de personne car, depuis l’ouverture de la transition, après le double coup d‘État, la disponibilité du Togo n’a jamais fait défaut à ce pays frère.
Le Chef de l’État était d’ailleurs à la tête du groupe d’appui et de soutien à la transition au Mali dont certaines des rencontres se sont tenues à Lomé.
Cérise sur le gâteau, le Président togolais, sur demande du Mali a été celui qui a le plus œuvré à la levée des sanctions prononcées par la CEDEAO à l’endroit de la junte au pouvoir pour l’obliger à limiter dans un délai raisonnable la transition.
Après donc la réussite de cette mission de bons offices menée avec succès par le Président togolais à l’endroit de ses pairs de la sous-région, une nouvelle équation quelque peu complexe mais pas impossible que le Président togolais va s’atteler à résoudre.
Pour rappel, c’est le 10 juillet 2022, que des soldats ivoiriens appartenant aux troupes de la MINUSMA selon Abidjan et des mercenaires selon les autorités de transition malienne ont été arrêtés et maintenus en détention au Mali. Et depuis, l’atmosphère entre les deux pays est morose.
