Pendant que le gouvernement togolais se démène pour trouver une solution durable en vue de juguler le phénomène de la vie chère, exacerbée par la guerre en Ukraine, les visées expansionnistes de Inoussa Kanazoé, opérateur économique burkinabè propriétaire d’une cimenterie en territoire togolais risquent d’asséner un coup mortel aux efforts de l’exécutif et de jeter plus de 2500 togolais sur le chemin du chômage et de la misère. 

 En zone portuaire, parmi les activités qui emploient des milliers de nos compatriotes figurent les activités à l’intérieur et aux abords des parcs à véhicules d’occasion.

Si la plupart des parcs sont sous le contrôle des expatriés souvent des libanais qui les exploitent pour des fins exclusives de vente de véhicules d’occasion avec pour collaborateurs et employés des Togolais, il y a quelques-uns de ces parcs qui sont dirigés par des nationaux.  Parmi eux, le parc ARA- TOGO appartenant il y a quelques mois encore à un togolais. 

Mais depuis quelques temps ce parc des nationaux très actif et qui emploie en son sein et à ses abords des milliers de togolais fait l’objet de convoitise de la part d’Inoussa Kanazoé.

Propriétaire d’une cimenterie implantée en lieu et place de l’abattoir situé en zone portuaire, l’opérateur économique burkinabè affiche des ambitions gloutonnes et des visées expansionnistes pour le parc ARA Togo. 

A priori, ce n’est pas une mauvaise chose que de racheter un parc chez un national visiblement en difficultés. Mais là, où le bât blesse c’est que cet homme d’affaire envisage de faire de ce vaste domaine, contigu à plusieurs autres parcs de véhicules d’occasion, un parking de camions de clinker et de ciment. 

La conséquence directe qui découle de cette transformation de ce parc est que les employés et autres petits commerçants qui exercent dans cet endroit sont priés de vider les lieux, de même que ceux qui ont déjà des véhicules dans ce parc et qui ont réglementairement payés les frais de parc et autre frais. Ensuite, l’autre conséquence, c’est que tous les parcs, voisins immédiats de ARA TOGO seront appelés à disparaitre puisque, ni le clinker, moins encore le ciment, deux produits hautement salissants ne font pas bon ménage avec les véhicules d’occasion. 

Si donc le sieur Kanazoé persiste à s’installer dans cette zone, il obligerait donc ces autres parcs à déménager avec dans leur cortège les milliers de togolais qui se cherchent de ce côté. 

Des togolais opérateurs économiques et hommes d’affaires ont les moyens pour acquérir ce parc et continuer l’activité de vente de véhicules et autres produits venus d’Europe tout en préservant les emplois. Pourquoi ne pas donner cette opportunité aux nationaux et l’on laisse un étranger venir mettre du sable dans la nourriture des locaux ?

Outre le caractère salissant de ces deux produits, décider d’entreposer le ciment à des endroits où la présence humaine est très élevée expose les occupants à des risques de maladie notamment le cancer à long terme.  

Cette situation que nous décrivons, loin d’être assimilable à la xénophobie est un crie d’alerte à l’endroit des plus hautes autorités du pays afin qu’elles ouvrent grandement les yeux pour que ce parc ne soit pas transformé en entrepôt de ciment ou de clinker.

Malgré les efforts du gouvernement, le chômage reste une réalité dans notre pays. 

La vie chère tient déjà en tenaille les citoyens, à cela viennent s’ajouter la dernière augmentation des prix des produits pétroliers et la guerre en Ukraine. 

Le gouvernement, conscient des risques de soulèvement que ce problème pourrait engendrer se doit de trouver rapidement une solution avant que cela ne dégénère. 

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