La démocratie c’est un système politique dans lequel la souveraineté émane du peuple. En terme simple, d’autres diront que c’est le gouvernement du peuple par le peuple.  Or en tout temps et à tous lieux, l’une des caractéristiques de la démocratie reste et demeure des élections pluralistes. 

 Le Togo a fait le choix de la démocratie de gré ou de force depuis les années 1990 après la chute du mur de Berlin et le discours de la Baule. Des associations réclamant plus d’espace de liberté qui se transformeront plus tard en partis politiques ont animé la vie politique de notre nation à cette époque. 

Conférence nationale de 1991, soubresauts politiques, et premières élections démocratiques en 1993. Cahin-caha, les togolais sont parvenus à se frayer un passage et à entrer de plain-pied dans l’ère démocratique avec les instruments qui progressivement, se sont mis en place. Et depuis 1993 donc, à l’exception des législatives qui ont connu quelques reports par moment, le rendez-vous de la Présidentielle a toujours été respecté.

Traditionnellement les togolais sont habitués depuis l’ouverture démocratique à voter pour les députés et le Président de la République. Mais à partir de 2019, le Chef de l’État Faure Gnassingbé, soucieux d’ancrer la démocratie à la base pour donner plus de pouvoir au peuple et en même temps lui permettre d’être un acteur majeur de son développement a remis sur les rails les élections locales dont la dernière organisation remonte à 1980.  

Trente-neuf ans après, les togolais renouent avec la gouvernance locale que sont les élections municipales. Un premier signe d’ouverture de l’espace démocratique qui porte la griffe du président de la République. 

Et comme si cela ne suffisait pas, le leader togolais annonçait il y a plusieurs mois en arrière que le Togo organiserait des élections régionales. Si l’objectif premier est de continuer de marcher sur le chemin déjà tracé de la décentralisation, le second est celui d’élire les conseils régionaux qui seront des assemblées délibérantes des régions. 

Pour ses adversaires et pour certains togolais devenus des saints Thomas, Faure Gnassingbé versait dans des promesses démagogiques qui n’allaient jamais se tenir. Contre toute attente, et pendant que sous d’autres cieux des dirigeants ont la phobie des élections, Faure Gnassingbé en rajoute une couche à sa liste déjà longue. Pour cette année 2024, le Togo élira ses conseillers régionaux le 13 Avril prochain. Une seconde ouverture de l’espace démocratique sous l’ère Faure Gnassingbé. 

Ces deux pas de géants franchis dans le cadre de la décentralisation consacrent l’enracinement de la démocratie dans notre pays. Quel que soit le procès que ses adversaires peuvent lui faire, Faure Gnassingbé est un champion en démocratie de par ses choix et ses actes. Sinon, comment comprendre qu’avec la nouvelle tendance dans la sous-région où certains dirigeants ne veulent pas entendre parler des élections, et que d’autres par peur d’étendre trop leur pouvoir procèdent à des restrictions, c’est en ce moment précis que le Président Togolais accepte d’émietter son pouvoir. 

Dans la vie, il y a des faits qui ne trompent pas. On se rappelle déjà qu’en debut de mandature, l’actuelle législature a procédé à une modification constitutionnelle qui limite désormais le nombre de mandat présidentiel à deux contre un nombre illimité de mandat à l’accession du Président Faure au pouvoir. Alors qu’il avait la majorité des députés est issu de son parti et qu’il avait toutes les cartes en main pour maintenir la situation en l’état, Faure Gnassingbé a décidé de limiter le mandat et de se l’imposer. C’est une marque de courage que des observateurs ont salué en son temps. 

 Ces différents faits que nous évoquions font dire à certains analystes que Faure Gnassingbé est sur une bonne lancé dans sa quête permanente d’un État démocratique.  

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