Éducation : Le SET veut fouler au pied les lois de la République ?

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Alors qu’un mémorandum est signé entre le gouvernement et les acteurs de l’éducation, le Syndicat des Enseignants du Togo fait planer le spectre d’une grève sur le monde éducatif les 24 et 25 Mars prochain. 

     Au rang des points inscrits dans le mémorandum, le gouvernement et les acteurs de l’éducation se sont engagés à observer une trêve sociale jusqu’en 2025 tout en veillant au bien être des enseignants à travers la poursuite des efforts entamés.  

C’est en marge e cette dynamique censé prendre en compte les préoccupations des enseignants que, au travers d’une plateforme revendicative le SET a informé le gouvernement qu’il compte observer un arrêt de travail les 24 et 25 Mars prochain. 

Le grief que porte ce syndicat à l’endroit du gouvernement est de plusieurs ordres. La protestation de la gratification exceptionnelle estimée à plus de 5 milliards de francs et dont le payement court jusqu’en 2025, les primes de logement envisagées à 50 000 F par mois, les primes de mutations évaluées à 100 000 F et bien d’autres exigences visant à améliorer les conditions de vie et de travail dans la fonction enseignante. 

Face à cette attitude du SET qui ressemble beaucoup plus à un défi à l’autorité, la réaction du Ministre de la fonction publique ne s’est pas faite attendre. Il a dans une sortie médiatique fustigé le comportement très peu républicain de ces enseignants. « Ce préavis est nul est de nul effet » a-t-il déclaré. 

Le Ministre a d’ailleurs poussé le bouchon loin en qualifiant ce syndicat de groupuscule de personnes n’ayant aucune existence légale. 

Et pourtant, le nouveau code du travail adopté en février dernier est clair sur les critères de représentativité des syndicats professionnels.

Ensuite, un code de bonne conduite, imposable aux enseignants des écoles et centre de formation relevant de l’administration publique leur fait obligation de s’abstenir d’entretenir ou d’observer tout mouvement de grève illicite au regard des textes régissant l’exercice du droit de grève en République Togolaise. 

C’est donc au regard de ces dispositions que le Ministre Bawara a mis en garde les enseignants qui se laisseraient embarquer dans l’aventure du Syndicat des Enseignants du Togo. 

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