Presque une semaine après la sortie de Monseigneur Kpodzro interdisant aux membres de la Dynamique portant son nom de participer aux prochaines élections régionales et législatives à venir, la conférence des Présidents s’est réunie et a décidé de la mise sur pied d’un autre mouvement dénommé Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP).  

De la DMK à la DMP, qu’est ce qui va littéralement changer ? Décryptage !!!

L’actualité politique au Togo ces derniers jours est dominée par l’interdiction faite par Monseigneur Kpodzro aux membres de la DMK afin que ceux-ci ne participent pas aux élections législatives comme ils l’ont exprimé quelques jours plutôt lors d’une conférence de presse. 

Conscient du poids considérable que sa présence a pu apporter au candidat Agbéyomé Kodjo lors de la Présidentielle de 2020, Monseigneur Kpodzro ne voudrait pas prêter à nouveau son nom à des compagnons de lutte qui visiblement n’ont pas fait assez pour leur retour au bercail lui et Agbéyomé Kodjo. 

A travers cette sortie aux allures de diktat, le prélat entend bien faire plier le régime en place afin que le contentieux électoral de février 2020 soit vidé.  Pour monseigneur Kpodzro, accepter de participer à cette élection, c’est comme apporter sa caution à un simulacre d’élection. Et pourtant, les 7 partis politiques membres de cette dynamique sont conscients qu’un parti politique se crée pour conquérir et exercer le pouvoir. Ne pas participer à des élections consacre donc la mort progressive de ces partis politiques. 

La dernière sortie de Monseigneur Kpodzro, un homme apolitique donnant des consignes fermes à des hommes politiques de ne pas aller aux élections ou au pire des cas de ne pas utiliser son nom dans leur dynamique a eu des goûts amères au sein de la coalition. 

La conférence des présidents a donc pris ses responsabilités et a décidé de participer aux élections avec un autre regroupement. Sauf que les choses risquent de ne pas être comme auparavant. 

D’abord si les togolais avaient voté à plus de 19% le candidat Agbéyomé de la DMK lors de la Présidentielle de 2020, c’est justement à cause de la présence et l’implication personnelle de Kpodzro dans la mobilisation des foules pour la cause de son candidat. Ensuite, dans la mémoire collective, les partis qui composent la DMK n’ont aucune représentativité, elles pensaient surfer sur l’aura du prélat.  

Lorsqu’on prend la CDPA, ce parti depuis les temps immémoriaux n’a jamais obtenu un siège ne serait-ce que de député à l’assemblée nationale. Même la première responsable de ce parti, Brigitte Kafui Adjamagbo n’a jamais pu se faire élire dans sa propre localité dans l’Ogou. Le Nid, la DSA, le MPDD en réalité ne représentent que l’ombre d’eux-mêmes sur l’échiquier politique national. 

La création du nouveau mouvement permettra donc de connaitre le poids réel de ces petits partis et organisations de la société civile réunis. 

Quel est l’avenir Politique de Monseigneur Kpodzro ?

Monseigneur Kpodzro Archevêque Émérite de Lomé a toujours fait l’objet de critique pour ses nombreuses incursions en politique. Même s’il se fait passer pour un messager de Dieu et à ce titre, se dit être chargé de ramener les troupeaux sur la bonne voie, beaucoup rappellent la période de la conférence nationale, la mise sur pied du parlement de la transition HCR qu’il avait dirigé avec beaucoup de passion, et récemment la création de la DMK avec pour finalité de porter Agbéyomé Kodjo au pouvoir en s’appuyant sur le vote des Chretiens Catholiques.

Aujourd’hui, la création du DMP sonne comme un coup de massue qui tombe sur la tête du prélat dans la mesure où la coalition qui porte son nom et dont il se réjouit partout est devenue une coquille vide avec le départ des autres. 

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